Introduction
L'exploitation abusive des colonies vont emmener les colonises a poser des revendications après la deuxième mondiale. Ces deux guerres mondiales ont fini par démystifier, dénitrifier l'homme blanc et à relever la faiblesse des puissances colonisatrices. Ces revendications vont entrainer la conférence de Brazzaville qui va jouer un rôle important dans le processus de l'accession à l'indépendance de la cote d'ivoire. Cette accession fut riche en événement. Au cœur de cette lutte s'est trouvé un personnage charismatique du nom de Félix Houphouët Boigny dont la vie et la lutte se sont confondues à l'évolution politique, économique et sociale de la Cote d'Ivoire.
I) LES FACTEURS FAVORABLES A L’EMANCIPATION
1) Les facteurs externes et internes
a) Les facteurs externes ou exogènes
- L'influence des deux guerres mondiales.
- La Cote d'Ivoire a fourni des matières premières, des soldats à la France pendant les guerres.
- L'U.R.S.S et les U.S.A condamnent l'action coloniale.
- L'O.N.U condamne également l'action coloniale et les méthodes puisque le principe de l'ONU est de développer entre les nations des relations amicales fondé sur le principe de l'égalité de leur droit à disposer d'eux-mêmes.
- L'attitude de l'église, elle soutient les mouvements d'émancipations car pour elle tous les hommes sont égaux devant Dieu.
b) Les facteurs internes ou endogènes
- L'introduction de nouvelles cultures agricoles (café- cacao).
- Le commerce de manufactures (Blohon) va entretenir la bourgeoisie.
- Les mutations sociales, certaines élites de la société africaines ont été forme en Europe, donc devant les injustices de l'administration coloniale, ils vont s'organiser pour revendiquer les traitements meilleurs.
• Les contradictions internes de colonisation.
• L'exploitation des colonies.
• La présence africaine aux parlements européens.
• Les principes coloniaux.
2) L'étape de l'espoir
a) La conférence de Brazzaville du 30 janvier au 08 février
Du 30 janvier au 08 févier 1944. Avant la fin de la deuxième guerre mondiale, le Général De Gaulle regroupe à Brazzaville les principaux administrateurs français. Cette conférence s'engagea à préparer les peuples colonisés à participer aux affaires de leurs pays maïs écarta toute idée d'autonomie, toute possibilité d'évoluer hors du bloc français de l'empire.
b) Les recommandations de conférence
A la conférence de Brazzaville, les participants envisagèrent le nouveau régime des colonies après la guerre :
- Celle-ci allait désormais envoyer des députés pour les représenter à
l'assemblée nationale en France. ,
- On envisageait de créer des assemblées territoriales composées d'européens et d’africains.
- Le travail forcé devait être supprimé et la liberté du travail rétablit dans un délai de 5 ans.
- Le développement de l'éducation et de la santé
- La suppression progressive du code de l'indigénat
- Création des conseils généraux intégrant des notables africains. Ces facteurs ont emmené les élites de sociétés a créé des syndicats et partis politique qui vont jouer un rôle décisive dans l'accession à l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
3) Les conséquences de la conférence
Après la conférence de Brazzaville, les colonies furent déçues car il n'était point question d'autonomie mais d'indépendance c'est le désespoir. Mais en Côte d'Ivoire l'espoir va naître avec l’arrivée du gouverneur André Latrille, un anticolonialiste et libérale.
II) L'avènement d'une élite politique
Au lendemain de la conférence de Brazzaville (1944) fut créé le Syndicat Agricole Africain (S.A.A) présidé par ; Houphouët Boigny qui travailla en faveur des travailleurs agricoles et des planteurs africains. Une ordonnance promulguée de 1945 autorisa la formation des partis politiques et syndicats autonomes. Dès lors, la lutte contre la colonisation pris une réelle tournure politique. Ils Furent crées le PDCI, section ivoirienne du RDA (1946), PPCI (1946).
L'EDICE et BDE (1949): une presse africaine critique à l'égard des
autorités coloniale se développa. Enfin en 1946, Félix Houphouët devient
le premier député élu de Côte d'Ivoire.
1) Le syndicat agricole africain
Le syndicat agricole africain créé le 10 juillet 1944 et présidé par Félix Houphouët Boigny, les actions du S.A.A ont permis de :
- Travailler en faveur des ouvriers agricoles et planteurs africains.
- Supprimer les intermédiaires et filières café-cacao.
- Obtenir une juste rémunération du café cacao malgré le mécontentement des planteurs européens, le S.A.A se transforme en parti politique à savoir le PDCI – RDA.
2) Le PDCI - RDA
L'émanation du S.A.A (Syndicat Agricole Africain) et du P.D.C.I -R.D.A (Parti Démocratique de Cote d'Ivoire) voit le jour 09 Avril 1946 à l'étoile du sud de Treichville. Celui-ci soutient l'action politique de Félix Houphouët Boigny (élu député en octobre 1945). Ce dernier s’apparente au PCF (parti Communiste français) pour arder l'émancipation de la colonie. Par ailleurs le 21 octobre 1946 le RDA (Rassemblement Démocratique Africain) voir le jour à Bamako avec le président Félix Houphouët Boigny et le PDCI en devient une section : désormais l'on dit PDCI-RDA, d'autres partis politique verront le jour en Côte d'Ivoire, il s'agit de :
- Le PPCI (Partis Progressif de la Cote d'Ivoire) créé en 1946 par Kouamé Benzen et Kacou Aoulou
- Le BDE (Bloc Démocratique Eburnéen) créé en 1949 par Etienne Djoman
- Le SFIO (Section Française et Internationale Ouvrier) créé en 1946 par Dignan Bailly, il a existé d'autres partis suite à des émeutes sanglants qui éclatent à Abengourou, André Latrille est démis de ses fonctions et remplacer par le gouverneur Laurent Pechou.
3) La lutte de 1947 à 1950
En 1948 le gouverneur Laurent Pechou arrive à la tête de colonie de Côte d'Ivoire avec pour objectif essentiel de briser le P.D.C.I-R.D.A (considérer comme un parti communiste). Ce dernier va donc créer une situation d'instabilité et d'insécurité générale permanente et d'autres incidents qu'il va provoquer. On peut citer :
- Le 06 février 1949 suite a des bagarres et coup de feu lors du congrès du PDCI-RDA à Treichville, 30 militants du parti sont arrêtés et emprisonnés à Grand Bassam, grève et boycott des produits français.
- La marche des femmes militantes du RDA sur Grand Bassam pour la libération des militants emprisonnés.
- Le 25 janvier 1950 tentative d'arrestation du député Houphouët Boigny à domicile à Yamoussoukro
- Au cours de l'année 1950 plusieurs affrontements militants du RDA et l'administration coloniale dont ceci à Daloa, à Bouaké, a Treichville et Dimbokro (13 morts du cotés RDA.
- Assassinat du sénateur Biaka Boda dans des circonstances mystérieuses. Du coup Laurent Pechou fait interdire toute activité du PDCI-RDA présenté comme facteur de trouble.
NB : Au total, en 9 ans 6 répression on fait 52 morts et plus 3000 militants du RDA emprisonnés.
III) La collaboration à l'indépendance
1) La collaboration
Houphouët Boigny en 1951 s'apparente avec le P.C.F (Partis Communiste Française) et se rapproche de l'U.D.S.R (Union Démocratique et Socialiste de Résistance) dirigé par René Steven et François Mitterrand. Dès lors le PDCI-RDA accepte le pouvoir français retrouve sa liberté de mouvement et d'action :
- A partir de cet instant, on note François Mitterrand (ministre d'outre mère) à Abidjan et rappelle Laurent Pechou à Paris.
- En 1956 Houphouët Boigny entre dans le gouvernement de Guy Mollet en temps que ministre d'état.
- Le 23 juin 1956 Houphouët Boigny participe à l'élaboration de la loi cadre avec Gaston Déferre (ministre des colonies d'outre-mer).
- L'institution du suffrage universel, le droit de voter dans les colonies
- Création du conseil du gouvernement
- Elargissement du pouvoir des assemblées territoriales au plan financier.
- En Cote d'Ivoire Houphouët Boigny déjà ministre d'état se fera remplacé comme vice président du conseil de gouvernement par Mr Auguste Denise.
La loi cadre met fin à l'esprit fédéraliste et l'affirmation de chaque conseil de gouvernement sur son territoire.
2) La communauté franco- africaine
En 1958 le général revient du pouvoir en France et propose la communauté aux africains. La communauté franco africaine est une sorte d'association avec le chef de fil la France (c'est-à-dire la métropole) et les membres en seraient les colonisés lesquels bénéficiaient d'une certaine autonomie. Et celle-ci ne serra pas imposé mais proposé aux différents leaders africains sous forme de référendum et organisé dans toutes les colonies françaises, seule la Guinée Conakry de Sékou Touré a dit oui.
Conclusion
Apres 70 ans de colonisation, la Cote d'Ivoire accède à son indépendance. Le 29 septembre 1960 elle adhère à l’ONU. Les acteurs de la lutte vont doter la
république d’une loi fondamentale. La population doit manifester l'esprit de la tolérance et agir pour la consolidation de l'unité nationale.